Granges-sur-Lot est un village qui a été habité depuis la préhistoire mais qui apparaît dans l'histoire enregistrée au 10ème siècle lorsque les moines de l'abbaye de Clairac ont établi une "grangia" - c'est-à-dire une combinaison de chapelle et de ferme. La chapelle est mentionnée dans un document pontifical de 1153. Le village était connu sous le nom de Saint-Damien-de-Granges jusqu'en 1918.

En 1291, suite à un décret d'Edouard Ier roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine, Granges est recréée en Bastide avec un tracé rectiligne typique et des remparts protecteurs. Granges était de plus en plus établie et prospère lorsqu'elle a été fortement affectée par la guerre de Cent Ans 1337-1453, située à proximité du lieu où les premières hostilités ont éclaté à Saint Sardos. Initialement anglaise, la bastide a fait l'objet de conquêtes et de reconquêtes par les Français puis les Anglais, notamment en rasant le village par les Français dans les années 1360.

Le village a été reconstruit entre 1454 et 1560 dans une période de prospérité renaissante. Cela dura jusqu'aux guerres de religion et à la bataille de Granges en 1622. Assiégées par les protestants, les forces catholiques d'Agen vinrent au secours du village mais furent ensuite attaquées par les protestants dans un mouvement de surprise et furent vaincues avec une grande perte de la vie. Le village a été incendié et les villageois massacrés.

Granges est une commune agricole – fruitière – et ce depuis avant même que le prunier ne soit ramené des Croisades. Les terres riveraines sont fertiles et produisent des haricots verts, des tomates, des fraises et des courgettes ainsi que des prunes qui sont transformées par séchage puis réhydratation en pruneaux. Les bosquets de noisetiers ont récemment été introduits, tandis que les champs de tabac qui dominaient autrefois le paysage ont été récemment supprimés.

Bien sûr, la rivière elle-même était une source majeure de commerce pour le village et son petit port et ses cales. Des digues encore visibles géraient le débit de la rivière. La navigation fluviale faisait autrefois vivre les marins et les capitaines, les constructeurs de bateaux et les pêcheurs.

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